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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 18:53

 

Depuis qu'il existe, l'homme a cherché à mesurer le temps.

Pour déterminer le temps, l'homme chercha tout d'abord à se servir de ses observations.

La première "horloge" du monde fut très certainement solaire, le berger appréciant l'avancement de la journée en suivant le déplacement de l'ombre de son bâton.

Il venait d'entrer dans une ère nouvelle ... L'ère de la mesure du temps.

Dès 1500, les horlogers, toujours soucieux d'améliorer leurs réalisations, cherchent à réduire les dimensions des horloges. Dés que l'horloge atteint 3cm de haut, il est aisé de la mettre dans la poche. En 1511, Peter Henleim à Nuremberg, réalise de très petites horloges auxquelles il soude un anneau sur le côté. Elles peuvent ainsi être portées en sautoir ou au bout d'une chaîne autour du cou.

Cette horloge miniature qui est montrée suspendue à sa chaîne est ainsi appelée "MONTRE".

De Londres à Augsburg, d'Amsterdam à Paris en passant par Blois, Lyon, Genève et La Haye, de nombreux horlogers se sont spécialisés dans ces horloges miniatures. Les premières montres sont des bijoux de grand prix et les orfèvres sont mis à contribution pour leur décoration.

La clef de montre date inévitablement de la naissance de la première montre puisqu’elles étaient indissociables,

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Historique :

L’apparition des premières clefs de montres remonte au XVIème siècle époque ou la production des montres était très limitée, et se termine dans les années 1930 après un long combat contre le remontoir au pendant. Ce fut une mort lente. L’on trouve encore en 1920 des fabriques importantes de clefs de montres, un catalogue de 1936 le prouve. Il aura fallu un siècle depuis l’invention du remontoir pour que la clef disparaisse complètement.

L’histoire des clefs de montres est l’une des multiples facettes de la mesure du temps, c’est une petite niche dans la vaste histoire de la montre.

L’on peut situer l’apogée de la clef de montre entre 1750 et 1850. A cette période et malgré les guerres, la prospérité s’installe en Europe au siècle des lumières. Les montres et leurs clefs se répandent au-delà du cadre restreint des nobles, du clergé et des riches marchands. Nous aurions pu classer les clefs de montres, suivant les fabricants, en trois catégories s’adressant à des clientèles différentes.

Les clefs ordinaires fabriquées de façon industrielle, en grande série, avec une production de masse et un travail à la chaîne.

Les métaux employés sont l’acier et le laiton brut ou doré.

Des centaines de motifs différents représentant les fleurs, les animaux, les fables, les moyens de locomotions, les marques publicitaires ainsi que des plaques sommairement gravées forment cette première catégorie dénommée les clefs populaires, ou la clef du prolétaire.

Une seconde production, dite de moyen de gamme, est produite par des petits ateliers fabricant des bijoux en série avec des pierres semi-précieuses ou de la verroterie. Les métaux employés sont l’acier, le laiton, mais aussi l’argent et l’or, on utilise les pièces de monnaie, les médailles, les techniques de gravure ou de peinture sur émail, ces clefs sont réalisées par des artisans locaux.

Ces fabricants ne produisent pas exclusivement des clefs de montres mais également des broches, des épingles de cravate, de chapeaux ou des boutons pour les vêtements.

Ces clefs de bonne facture s’adressaient à une clientèle bourgeoise.

La troisième catégorie concerne une production limitée à de petites séries, voire à des pièces uniques réalisées par des artistes en orfèvrerie, en gravure, en glyptique, en micro mosaïque, en peinture sur émail ou sur ivoire. Il s’agit-là de pièces exceptionnelles. Ces pièces demandent une grande créativité et sont de petits chefs d’œuvre réalisés avec des matériaux nobles réservés à une clientèle fortunée. Ce sont les clefs aristocratiques.

La clef, indissociable de la montre, est son accessoire indispensable, elle donne la vie à la montre, sans elle pas de tic-tac. Que devient la plus belle, la plus précise des montres si vous avez perdu sa clef ? Elle reste inanimée, en sommeil, elle ne remplit plus son objectif qui est d’indiquer l’heure, de décompter le temps.

La clef du temps revêt une importance symbolique toute particulière, une dimension d’éternité puisqu’elle permet de remonter le temps. Ô ! Temps suspends ton vol disait le poète, mais faute de pouvoir l’arrêter, l’homme s’est ingénié à le diviser de façon de plus en plus précise.

Pour les anciens de nos campagnes qui chaque soir remontaient leur montre, c’était un moment privilégié, un moment propice au recueillement, à une réflexion sur l’emploi du temps de la journée écoulée et les prévisions de la journée à venir. Un coup d’œil sur la Comtoise présente dans toutes les fermes pour vérifier que la montre était bien à l’heure et c’était le moment de la prière familiale récitée en commun.

Ces objets d’un autre temps, d’abord simples et usuels avant de devenir des objets d’ornementation voire de véritables petits chefs d’œuvre d’orfèvrerie et de bijouterie ont existé durant quatre siècles. L’on peut, avec nostalgie, regretter qu’en 1842 Jean Adrien Philippe ait inventé une montre avec remontoir au pendant par une couronne.

Qu’est ce qu’une couronne comparée à une clef de montre, cet appendice en saillie au pendant n’offre aucune surface propre à la décoration. Adieu émaux de Genève, travail parisien en cheveux, mosaïques romaines, fonte de Berlin, porcelaine de Limoges, Wedgwood d’Angleterre, ivoire recouvert d’une fine couche d’aquarelle.

 

La clef de montre appartient désormais aux musées, aux collectionneurs… et aux prospecteurs !

 

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